Un avion passe...
Chers amis lecteurs,
voici que je vous écris du haut de la première marche de mes escaliers, où les déménageurs, qui m'ont privée de mon siège ministériel, m'ont reléguée.
La journée a débuté bien tôt, et depuis leur arrivée, un peu avant 08 heures, ils s'activent à démonter, sans état d'âme, mon mobilier. Ils ne s'imaginent pas qu'à chaque coup de clé Allen, l'idée du départ imminent se précise de façon un peu cuisante dans mon esprit. Je l'ai mauvaise, Allen!
Trève de plaisanterie, et même si j'ai beaucoup galéjé à ce sujet, si je tiens à remercier les déménagements DOSSETTO (pour une fois je cite le-nom-à-ne-pas-prononcer), dont les équipes ont su faire preuve d'une gentillesse, d'une efficacité et d'une délicatesse (si si, c'est possible, même pour des déménageurs!) à toute épreuve. Nan nan, je n'ai pas été payé pour l'écire, c'est de mon plein gré de grande fi- fille adulte et responsable que je vous le dis.
Ce soir, je partirai pour une contrée où le rosé coule à flots, Tavel, pour noyer mon chagrin dans une immense cuve-à-vin.
Et ensuite, j'irai bronzer dans le jardin de ma grand-mère pour une luminothérapie qui achèvera de me consoler, jusqu'à ce que nous prenions le départ pour Paris, où notre avion nous attend sagement. Si ça n'a pas l'effet escompté, je me rabattrai sur le chocolat, mais, je vous rassure, je ne me laisserai pas aller, l'oeil hagard, le cheveux gras et la bouteille à la main. Non. I'LL BE BACK, au mieux de ma forme, pour vous conter la suite de nos mésaventures tout-à-fait exaltantes (si je me lance des fleurs, c'est uniquement pour me remonter le moral, alors ne me contrariez pas, vu?)
Beaucoup de gens vont me manquer, et je ne le dis pas seulement par politesse. Je m'excuse auprès d'Elise de n'avoir pu lui faire mes adieux en des circonstances plus calmes (vous vous en fichez, vous ne la connaissez pas, mais c'est important que je le dise).
Je voudrais dire à Alain que je vais amèrement regretter ses pizzas. Cher Alain, à midi, nous allons passer par chez toi pour un dernier festin, car nous n'avons plus de table. Prépare-toi, on débarque.
Et à la gérante du petit Casino, je regrette de n'avoir pas vraiment eu l'occasion d'inaugurer votre terminal de carte bleue tout neuf, après avoir bien crisé, pendant 5 ans, sur la touche "valider" de l'ancien.
Je salue bien bas mes amis de la Poste, à qui mes liasses de bordereaux de recommandés vont probablement manquer. Je pense que sans moi pour faire tourner leur agence, c'est la faillite assurée.
Je remercie la crèche municipale de Gonfaron et son équipe formidable de patience, d'écoute et de gentillesse, qui a assuré une bonne partie de l'éducation des mes 3 filles (par contre, les jumelles ne font toujours pas pipi au pot. Le procès vous guette, mwouhahaha).
Et, bien sûr, les équipes enseignantes de maternelle, qui n'auront pas le plaisir immense et incommensurable d'instruire mes deux petites perles des îles (aaaah l'égo maternel...). Merci Latché, vous êtes une Directrice hors-du-commun. Maîtresse Amandine, vous serez énormément regrettée par ma Jadounette, qui ne s'est jamais autant amusée que cette année (la dernière sans devoirs, gniark gniark gniark) et qui, au réveil, appréhendait cette dernière journée consacrée aux adieux. Encore un peu et je me mettais à pleurer au beau milieu de la classe, devant 31 petits marmailles hilares. La honte.
Ah oui, un dernier merci au Maire du village, pour les travaux engagés sur la voie centrale, dans l'unique but de nous faire la surprise d'une jolie route goudronnée à notre retour, avec des trottoirs dignes de ce nom. Il me tarde d'en voir le résultat.
Quant à vous, ami lecteur, je vous retrouve après le 25 juin, lorsque nous aurons rétabli tout moyen de communication moderne dans notre nouvelle demeure.
Merci de m'avoir suivie jusque là.
Je vous préviens, ce n'est que le début.
Amicalement,
La Mawie