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Les crabes en marinade
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Les crabes en marinade
  • Blog d'une famille corsaire à col bleu et son équipage: 1 jeune matelot, 3 pimoussettes, une bidou-pirate ayant arraisonné mon utérus via le courant fallopien. Ici, pas de rhum, pas de barils de poudre; rien que des tonneaux de lait maternisé et du talc!
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9 juin 2012

L'écho de la malchance, ou bis repetita.

 

Ce qui est bien, quand on est très occupé, c'est qu'on n'a pas le temps de penser (ce qui dans mon cas, peut-être nocif. Ou bénéfique, je ne sais pas en fait. Parce qu'une blonde qui pense, au delà du fait que ça fasse prétentieux, ça peut vite la fatiguer encore plus et l'entraîner dans une spirale de niaiserie récurrente. Alors qu'une blonde qui ne pense pas, bon... c'est un pléonasme. Mais c'est peut-être moins dangereux, tout compte fait) (je précise que par "blonde", je n'entends pas FORCEMENT la couleur de cheveux, hein; ça représente, pour moi, un état d'esprit, dont je suis parfois  victime, à l'insu de mon plein gré, quand mon bulbe cérébral tente, de façon assez fourbe, de s'émanciper du reste de mon corps; notamment lorsque je suis très fatiguée. Pourtant, je suis bel-et-bien brune, moi. Comme quoi, ça ne veut rien dire. D'ailleurs, Gad Elmaleh considère le blond comme un archétype de réussite et de perfection, qu'il jalouse énormément, n'est-ce pas. Le blond a également fait fantasmer Jean Dujardin, si je ne m'abuse. Ouais bon, c'était plutôt jaune-pipi. Et également un homme à moustaches, dont les initiales sont A.H., mais qui n'est en rien une référence. S'il me lisait, il se retournerait dans sa tombe, si toutefois il en avait une.. Bien fait. Enfin, voila, je me suis assez justifiée pour aujourd'hui).

 

Et justement, entre hier et aujourd'hui, nous avons eu fort à faire.

 

Hier soir pour commencer, nous avons gentiment été invités par la Maman du meilleur ami de Clément, Killian, qui est également le frère spirituel de mon fils. Par frère spirituel, je n'entends pas un truc complètement ésotérique, non (quoique... à la lecture de ce qui suit, on peut en douter) je veux dire que l'un et l'autre sont très inspirés par les mêmes bêtises choses:

 

- un goût prononcé pour la lecture

- montrer leurs fesses, avec leur copain Yohann, au cuisinier de la cantine scolaire (faites comme si vous n'aviez pas lu ce passage)

- les allergies alimentaires

- un physique de moustique biafrais (si vous les mettez de profil, vous ne les voyez plus)

- le relooking, à l'aide d'un stylo Bic, des stars du Télé 7 jours (Cristina Cordula peut aller se rhabiller)

- un besoin quasi-pathologique (mais sponsorisé légitimé par un terrain spasmophile) de mâchouiller leurs crayons, ce qui nous a valu, à Christine (la Maman de Killian) et moi-même, quelques frictions avec une certaine institutrice, que cette manie rendait passablement nerveuse; elle nous a fait une fixette névrotique-psychopathique sur la lente détérioration de la forêt amazonienne, dont elle rendait nos rejetons entièrement responsables. Je vous jure, c'en était flippant. Aujourd'hui encore, je continue de penser qu'elle mange les petits enfants. Eh puis dites, ça nous regarde si on a des actions chez Crayola.

- un caractère doux et enjoué à la fois.

 

Ah, il faut que comme pour le mot "blonde", je vous explique ma conception du terme "enjoué":

 

Passablement excité, vivace, énergique, hyperactif, infernal, bref, fatiguaaaaant.

 

Comme n'importe quel enfant peut l'être, quoi.

 

Mais en PIRE.

 

Pourtant, pris séparément, nos fistons sont parfaitement calmes et concentrés, avec ce côté un peu rêveur qui nous agace attendrit.

Surtout lorsque mon fils, une chaussette droite à la main, reste, durant quarante minutes, assis à même le carrelage de la salle de bain, en pleine méditation sur la mauvaise volonté manifeste d'une chaussette gauche aréactive, refusant obstinément de s'enfiler toute seule sur son pied. C'est rag... euh, attendrissant.


Oui mais voilà... une fois nos deux Jimmy Neutron en contact, se produit une réaction en chaîne très bizarre, totalement incontrôlable, libérant en eux une énergie à très haut voltage. J'en décline toute responsabilité, parce que moi, quand j'étais petite, j'étais plutôt d'un naturel calme. Commence alors LE quart d'heurt de folie. Celui du rire niais. De la blague dont vous n'avez toujours pas compris la chute (parce qu'il n'y en a pas). Du concours de rot. Du rodéo dans l'escalier. Bref, deux enfants bien vivants.

 

C'est un peu comme si vous introduisiez deux piles Duracell dans un transistor: si vous ne trouvez pas le bouton "OFF", le bidule ne s'arrêtera jamais de jacter. Eh bien, remplacez les deux piles par un Clément et un Killian, et vous obtiendrez le même résultat.

 

Je suis tout de même mauvaise langue, car il existe bel-et-bien un moyen de les canaliser, voire même, avec un peu de chance, de les immobiliser. Non, pas avec un flash-ball. Euh.... non, pas de Théralene non plus, non... la vache, vous êtes bizarres, vous, de penser à des trucs pareils! Vous me faites peur, en fait, un peu. 

 

Bon, alors rien qui les plonge dans un coma profond, je vous rassure, pas la peine d'appeler la DDASS.

Il suffit de les NOURRIR. La bouche pleine, ils redeviennent de doux agneaux. A peine un frémissement de jambe sous la table. Le temps du repas. Ca a toutefois un effet pervers... c'est qu'on serait tentés de les gaver à longueur de journée. Ce qui ne leur ferait pas de mal, en vérité, étant donnée leur silhouette filiforme, dont le médecin scolaire s'offusque chaque année.

Tiens, il y a quelques mois en arrière, alors que je venais d'accoucher de mes jumelles, je me suis entendue dire que si j'avais entrepris un régime pour retrouver la ligne -trop aimable, la dame, de me rappeler mes 20 kilos diplomatiques (probablement 25, en fait)- il ne s'agissait pas NON PLUS de mettre mes enfants au pain sec.

 

Un régime, MOI.

 

Je veux bien, mais un régime enrichi en glucides et lipides saturés, alors.

 

Naaaan mais ho.

 

Mais il n'en demeure pas moins que ces deux-là, qui, au fond, on un cœur gros comme ça, se sont bien trouvés, et se manqueront probablement mutuellement de façon assez mordante, les premiers temps.

Et cette soirée fut des plus agréables. Si on exclut la horde de moustiques affamés, dont la voracité m'a donné l'horrible sensation d'être dévorée vivante par un banc de barracudas en frénésie. Et contre toute attente, tous les enfants ont été d'une sagesse exemplaire, peut-être un peu "groggy" à cause de l'émotion de l'imminente et inévitable séparation...

 

Nous sommes rentrés sur le tard, ou sur le tôt, au choix, à presque une heure du matin.

Bien contents de retrouver notre lit. Pour 5 petites heures seulement, car le lendemain.....


 

BRANLEBAS!!!

 

A 07 heures 45, voici revenir nos braves déménageurs (ils vous manquaient, hein?), pour l'ultime voyage de notre mobilier jusqu'au garde-meubles. Tout au moins en partie, car les travaux en cours dans le village ne permettent pas au gros camion de passer les rues étroites. Le reste suivra donc lundi.

 

Alors comme vous pouvez le constater, la famille ne s'étale pas du tout dans les rues de Gonfaron:

SAM_0226             SAM_0225    

         D******o, le déménagement incognito.

 

Tout le village a ainsi pu s'émouvoir de notre futur départ, à la vue des 3 grands gaillards composant l'équipe des déménageurs. Tiens, nous avons perdu notre ami russe, au passage. Je pense que nous l'avons effrayé. Nous avions cette fois: un réunionnais (forcément des plus sympathiques), le frère de Sébastien Chabal, et le cousin de Teal'c, de Stargate.

 

L'histoire ne nous dit pas si c'était un goa'uld qui lui donnait cette force quasi-surhumaine, toujours est-il que ce fut le seul à ne pas prendre de pause.

 

Ce qui ne fut pas le cas de son ami Chabal, qui, à peine arrivé, s'est planté bien droit devant moi, me dominant totalement de son impressionnante carrure, et me dit avec une large sourire (un peu effrayant, le sourire):

 

"Alors Madame!!!"

 

Moi, un peu intimidée: "Uiiiiii???"

 

Lui: "Je vais vous expliquer une chose: moi, je tourne au gasoil".

 

Moi, pas tout à fait sûre d'avoir compris, l'œil hébété: "Ha...?".

 

Heureusement que je n'ai pas dit qu'étant donné la capacité du camion, ça revenait sûrement moins cher que l'essence. Parce que c'était ma première idée. Mais en réalité il ne me parlait pas de ce carburant là, non. Il voulait juste un café. Il faudra qu'on m'explique pourquoi les déménageurs parlent toujours en langage codé:


"Ouais, Jo, t'as vu, y a une courette, là!!! Bon, tu m'envelopperas la bête à cornes, moi je m'occupe de gerber -'tain, il était si mauvais que ça mon café??!- Teal'c, toi tu te charges de la berlue!!!! Il est où, l'acrobate, là? Bon, la salade, il faudra la donner à votre Mamie".

 

J'ai failli lui répondre: "Dis-donc, mon gars, avant qu'il y ait une avarie de sourire, commence donc déjà par emporter tous ces cartons à Bâbord, ou sinon, le prochain dépôt de gerbe, il sera pour ta pomme. Quand à ta salade, la bête aux grandes oreilles l'a bouffée. Ici, c'est moi le comops."*

 

Nan mais, moi aussi je peux parler bizarre, si je veux!!!

 

*Translation: "Ouais, Jo, t'as vu, ya vachement de distance entre le camion et la maison, là! Bon, tu m'enveloppes les chaises, pendant que moi, j'empile tous ces cartons. Teal'c, toi, tu te charges de couvrir les meubles avec les couvertures! Il est où, le personnel en rab', là? Bon, la plante verte, il faudra la donner à votre Mamie.

 

"Dis-donc mon gars, avant que je ne tire la gueule, commence déjà par emporter tous ces cartons à gauche, ou sinon, le prochain vomito, la tombe à être fleurie sera la tienne. Quant à la plante verte, le lapin l'a bouffée. Ici, c'est moi le chef des opérations."

 

Bon, en fait, tout s'est très bien passé. Rapide et efficace. Et plutôt gentils en fait (je suis obligée de dire ça, car il m'ont beaucoup complimentée sur mes enfants. Chuis flattée).

 

Beaucoup de moutons égarés après cela, le plus long fut de tous les traquer, maintenant qu'ils se trouvaient à découvert et n'avaient plus aucun repaire sombre pour se cacher.

 

Dans la maison, tout était vide; tiens, c'est marrant, ça résonne!

 

J'ai crié: "HOME SWEET HOOOOOME!!!!!"

 

et l'écho m'a répondu: "TA GUEUUUULE!!!"

 

Après cette petite opération de nettoyage, le mawi décida de ramener la nouvelle voiture de location devant la maison. Naaaan, pas pour frimer en Ford S-Max, non... Juste parce qu'il était temps de faire quelques courses, avant que toute la famille ne meure de malnutrition (3 jours sans faires les courses, un record).

 

Je vois donc le Mawi prendre gaiement la direction du parking. Et ne plus revenir.

 

Alors je n'ai pas osé me dire que PEUT-ETRE, il s'était mangé un mur, enfonçant la moitié du pare-choc. Psychologiquement, je n'aurais pas tenu le choc. Je suis encore fragilisée par l'incident d'il y a deux jours. Complètement trauma. Donc, je me suis dit qu'il était peut-être parti au Mac-Donald's, finalement. J'ai trouvé cette idée très réconfortante, car en vérité, ça fait bien 3 jours que je rêve d'un Mac-Bacon, mon péché mignon. Jusqu'à ce qu'une bonne vingtaine de minutes plus tard, j'entende la porte s'ouvrir, assez funestement.


 

 

OH.NON.

 

Petite voix timide: "Chérie?"

Moi, dépitée: "Ne me dis pas que....."

Chéwi: "La batterie est morte."

 

RIP la batterie. Décidément.... Il va falloir qu'on joue au Loto, nous. Ce n'est pas normal, d'avoir autant de chance.

 

"Bon, ben... on va ENCORE appeler l'assistance.... on aurait dû prendre un abonnement!"

 

Après expertise de la voiture, il s'avère que nous n'y sommes absolument pour rien (une fois n'est pas coutume). Cette voiture présentait un gros défaut d'entretien et n'avait pas roulé depuis bien longtemps. Pas de liquide lave-vitres et niveau de liquide de refroidissement au plus bas. Pas terrible, comme prestation, chez Avis-à-la-populace. Je pense que comme nous ne sommes pas assez rentables comme clients, ils ont voulu nous supprimer, mine de rien. Un feu de moteur = pas de preuve, héhé.

 

Donc, demain, il nous faudra partir récupérer une autre voiture... à Saint-Raphaël. Même pas loin.

 

Non, vraiment, on n'a pas le temps de s'ennuyer...

 

Bonus Kawaï:

Comme vous avez été bien sages, voici une petite rallonge (mais ne vous habituez, pas, hein).

Vraisemblablement, il n'y a pas que pour nous que les journées sont éreintantes:

SAM_0228

Enfants shootés au Théralène victimes de flemmingite aigüe

 

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