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Fausse Blonde Infiltrée
Vous vous demandez peut-être pourquoi, pour ceux qui ne me connaissent pas moi-je-personnellement, pourquoi j'ai parlé, un peu plus bas, de la faculté.
En effet, mon pin's de 8 ans, malgré ses facilités intellectuelles (qu'il tire évidemment de sa mère, cela va de soi, car tous mes enfants sont des Franklin Aloysius Mumford en puissance) (sa mère, qui soit dit en passant est d'une rare objectivité), est encore un peu jeune pour faire ses premiers pas en université.
Non, c'est moi, qui rallie le cercle très fermé des étudiants. A 30 ans, oui-oui, était-ce bien nécessaire de me faire remarquer mon âge, hum?! Mouais.. Bon, pour cette fois, vous êtes pardonnés. Mais méf' hein!!!
Donc je disais -avant que l'on ne m'interrompe- que je regagnais les bancs de la fac. De lettres modernes, pour être exacte. Mes premières amours.
Comme tout le monde l'aura remarqué, puisque je me suis vendue toute seule dans l'un de mes précédents articles, je ne suis pas matheuse pour deux sous. Enfin, deux euros, quoi. J'ai appris mes tables de multiplication en même temps que mon aîné et je suis dôtée d'un esprit défiant toute logique.
Mais pas dans le sens positif du terme.
Pour ma défense, ce n'est pas de ma faute, hein, C'est à cause des vieux clichés qui ont la vie dure, et plus spécifiquement du conditionnement que les filles subissent dès la petite enfance, lié au stéréotype "fille littéraire, garçon matheux". Si-si, des sociologues se sont penchés sur la question! (pfffiou je m'en tire bien, sur ce coup-là!)
Bref, je suis littéraire, et je l'assume plutôt bien. Enfin, j'essaie.
Pour vous la faire brève (en général, quand je commence comme ça, c'est que je vais écrire un gros pavé. Vous êtes prévenus), avant la naissance de mes jumelles en 2009, j'étais fonctionnaire. Vous savez, un de ces privilégiés de la République. Ce n'est pas moi qui l'ai dit, mais je m'égare... enfiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin..... bref.
Et donc, confrontée aux absences multiples et à rallonge de ma moitié, à mes deux schtroumpfs aînés en âge scolaire et mes deux micro-puces braillantes et à l'appétit gargantuesque, je me suis retrouvée dans l'incapacité de réintégrer mes fonctions.
En effet, il aurait fallu, pour ce faire, que je sois dôtée du don d'ubiquité, ou de 4 bras supplémentaires. J'ai pourtant bien essayé de persuader les chirurgiens des multiples avantages que pouvait présenter, dans mon cas, la greffe de bras, mais j'ignore pourquoi, ils ont tous refusé. Pourtant, j'avais trouvé le modèle de mes rêves:
Voila donc 3 ans que je suis un boulet pour la société une super-maman. Avant, j'étais ordonnée, ma maison était toujours impeccable, façon Bree Van de Kamp, et un brin psychorigide, mais ça, c'était avant.
Maintenant, je suis tout ça, mais en mieux.
Je suis rompue à l'exercice de l'imprévu, je suis une secouriste hors-pair (à mon actif une perle dans le nez, une barrette au fond du gosier et quelques autres anecdotes sympathiques nécessitant la méthode de Heimlich), et je suis beaucoup plus souple sur mes pattes arrières. Bref, j'assure un max (je suis très mauvaise jardinière par contre. En revanche, j'adore me lancer des fleurs).
Bon, il faut bien que j'enjolive, c'est pour les besoins du blog. Sinon, qui me lira?!
(Ah au fait... je vous avais dit que ça serait long...)
Ainsi, je devrais reprendre théoriquement le travail en novembre 2012. Mais comme nous sommes tous mutés (pas génétiquement, hein; quoique...) et qu'aucun poste de glandeur RH n'est disponible en Martinique, je suis contrainte de renouveler mon congé (qui n'a de congé que le nom). Mais mes bébés d'amour sont devenues grandes et vont désormais (presque) au pot... comprenez qu'elles sont en âge d'entrer en maternelle. Mes bébés. En maternelle. Bouhouhou...
Pour l'hyperactive névrosée que je suis (tout être normalement constitué est un peu névrosé, je tiens à le préciser), il m'était impossible d'envisager de rester toute la journée à la maison à regarder ma machine à laver dans le blanc des yeux. Euh, du hublot.
Et en me renseignant sur ma future position statutaire auprès de l'administration, cette dernière m'a proposé d'user de mon droit à formation.
Excellente idée, qui me permettra d'entretenir mes méninges avant qu'elles ne soient complètement cuites par les programmes télévisés d'une mièvrerie terrible, et dont je connais presque tous les dialogues par cœur: "la petite maison dans la prairie" (qu'est-ce que j'ai pleuré, quand Marie a perdu la vue...) (oh mon Dieu, je viens d'avouer que j'ai pleuré devant la petite maison dans la prairie... Je vais devoir tous vous supprimer, maintenant!!) , "Docteur Quinn femme médecin", "ma famille d'abord"... enfin, que du lourd, intellectuellement parlant.
J'avais validé, avant de rentrer dans l'armée (ouais, j'ai été militaire pendant un court laps de temps. Mais pas longtemps, hein, promis) ma première année de lettres modernes. Me voila donc tout naturellement redirigée vers cette filière, que j'affectionnais beaucoup. L'université de Schoelcher sera donc mon nouveau terrain de jeux, à compter de la rentrée prochaine, en deuxième année. Au milieu des nouveaux bacheliers qui vont certainement me regarder comme un dinosaure, ou une rencontre du troisième type.
Raison pour laquelle je me tartine de Q10 tous les soirs, histoire de booster mes facilités à me fondre dans la masse.
Si ça se passe mal, je pourrais toujours dire que je suis un agent des services secrets en infiltration....
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