Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les crabes en marinade
Les crabes en marinade
Publicité
Les crabes en marinade
  • Blog d'une famille corsaire à col bleu et son équipage: 1 jeune matelot, 3 pimoussettes, une bidou-pirate ayant arraisonné mon utérus via le courant fallopien. Ici, pas de rhum, pas de barils de poudre; rien que des tonneaux de lait maternisé et du talc!
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 23 099
Archives
Newsletter
2 abonnés
8 mai 2012

Twilight: too light!

Hier soir, pour me remettre de ma dure journée d'emballage (à force de fixer des cartons, mes yeux devenaient carrés), j'ai voulu regarder un bon film. Enfin... un film ne nécessitant aucune espèce de réflexion. Twilight me paraissait être l'option la plus prometteuse: de l'amour, des sentiments, du sang, du sexe.

Grossière erreur! Je fus, à l'issue de ce visionnage hémoglobinurique, bien perplexe.

Je n'en ai pas dormi de la nuit (non, là je plaisante, on est bien d'accord...). Mais quand même, un décryptage s'impose, selon moi.

Avertissement: avant de commencer l'analyse que j'en ai faite, je demande à tous les lecteurs de ce blog d'éloigner leurs enfants de l'écran. Ca pourrait être dangereux. Merci.

Debriefing (ouais, j'aime me prendre pour Raphaëlle Ricci):

Observation number one:

ce film est rudement meublé. Non, non, je ne parle pas de la maison écologique des Cullen. Je m'explique:

Bella Swan, l'héroïne, est comme toutes les ados de son âge. Elle se pose beaucoup de questions stupides. Dans cet épisode et plus que jamais, elle est en proie à un doute existentiel qui ne lui laisse aucun répit:

"Est-ce que je fais bien de me marier à 18 ans?" "Est-ce que je fais bien de me marier à un suceur de sang nonagénaire?" "Est-ce que je ne devrais pas plutôt fusionner m'associer épouser m'imprégner de l'ex-membre du gang des chevelus-poilus, j'ai nommé Jacob-le loup-garou ?" "Est-ce que je prends la pilule ce soir?"... et ainsi de suite jusqu'à sa grossesse dégoulinante d'un bonheur rose tendre, heu... gris-cendre (nan mais vous avez vu sa trombine?!! Même son mari a meilleur mine!!!)

Et, à chaque moment d'hésitation de notre amie Bella (instants poignants et dramatiques, sans surjeu aucun: l'actrice parvient à ne laisser transparaître aucune expression sur son visage, c'est fort, ça! Ah, on me dit dans l'oreillette que c'est parce qu'elle est décédée, dans le film. Finalement elle joue bien, quand elle fait la morte.), et même si "Hésitation" est le titre du chapitre précédent (un sous-titrage -pléonasme!- aurait donné ceci: "à cet instant précis, Bella hésite"; "Là, Bella s'interroge"; "Bella reste dubitative"; "Bella se demande si elle fait bien de se demander"), Sofia Coppola, en manque d'inspiration ou victime d'une flémmingite aigüe, se contente de zoomer sur le visage de Kristen Stewart en meublant le tout par 3 longues minutes d'une musique teintée d'un tragique sans équivoque, avec une touche de mièvrerie, de préférence.

Pas qu'elle soit vilaine, la Kirsten... m'enfin, quelques gouttes bleues d'Innoxa lui feraient le plus grand bien. C'est pas normal, ces yeux rouges. Nathalie Portman avait les mêmes, dans le lac des cygnes, et elle a mal fini, si ne je m'abuse. Tiens.. Black Swann, Bella Swann... Je viens peut-être de faire une découverte généalogique, là!!!

nina  imagesCAQAZBMM 

 

Et tout cela donc, jusqu'à ce que notre ex-héroïne Shakespearienne (comme quoi, il n'y a pas d'amour impossible) finisse par épouser son blanc-bec, et, mette fin à toute interrogation en prenant la résolution ferme et irrémédiable d'accoucher:

1/ à domicile,

2/ sans anesthésie

3/ par césarienne (la malheureuse!!!).

Et là, c'est la délivrance. Tant pour elle, dont c'est la fin d'une longue agonie, que pour nous, spectateurs éplorés et endormis impuissants de son calvaire, dont c'est la fin d'une longue léthargie. Elle nous a épargné un stress insoutenable pendant lequel nous ronflions retenions notre souffle, nous promettant une asphyxie certaine. Et, en cas d'apnée prolongée, nous ne disposons pas chez nous du venin de vampire en intraveineuse capable de nous ranimer. Voui, parce que dans les Disney, le prince charmant nous réveille d'un baiser. Chez Coppola, le prince des ténèbres vous croque le bras ou le cou. Nettement moins romantique. Mais radical, apparemment.

 

Observation number two (twoailight, haha) (ouais, je sais, c'est nul):

Le titre de ce chapitre est "REVELATION". Pardon, mais pour les révélations fracassantes, on repassera, hein. Parce que dans ce registre-là, "Closer" ou "Paris-match" ont déjà fait nettement mieux.

 

Observation number trois:

Outre le fait que cette gamine mériterait une bonne paire de claques et un séjour en maison de correction, voire chez les GI du coin, qu'elle et son vampire de mari ont négligé toutes les recommandations de l'assurance-maladie en matière de contraception (et le SIDA alors???!!! Ouais, bon, c'est vrai qu'enfiler des préservatifs sur des canines, ça ne doit pas être très, très commode), je n'ai toujours pas compris comment, dans cet épisode, Edward arrivait à supporter la lumière du jour sans briller (allez, Ed, donne-nous ton secret!!! C'est "Dream mat mousse" de Garnier, hein, c'est ça??!) ou sans cramer (c'est le double effet Kiss-Cool).

 

Observation number 4:

Tim Burton devrait porter plainte pour le plagiat de ses "Noces funèbres":

 

noces_fun_bres     imagesCAGM3Q8L

 

Sauf que dans son film, c'est la femme, la morte-vivante, et que sa mariée à lui a quand même les os plus solides. Signe qu'il aurait fallu à Bella un apport en yoghourts bourrés de calcium, plutôt qu'en poches de sang (et le scandale du sang contaminé, alors???! Zut!!!). D'ailleurs, avec 3 produits laitiers par jour, c'est paf-paf-paf le loup-garou. Il faudra en parler aux Cullen. Parce qu'être végétarien, c'est pas forcément bien.

 

Cinquième et dernière observation:

En plus de véhiculer des idées pro-anas (Bella doit peser à peine 40 kilos, même enceinte), de prôner les mariages et les grossesses précoces, ce film pousse dans l'immoralité jusqu'à faire l'éloge du détournement de mineur.

Si-si, rappelez-vous: Jacob s'imprègne de l'enfant de Bella et Edward. Mais pffffff.....

Bilan: Cette dévergondée de Bella résussit quand même à faire passer Blanche-Neige pour une sainte-nitouche frigide et coincée.

Bref...

J'ai regardé Twilight.

Publicité
Publicité
Commentaires
N
C'est parce que les vampires de cet univers tiennent de Dracula, le vrai, celui d'origine, décrit par l'irlandais Bram Stoker, qui pouvait se balader en plein jour sans trop de problèmes.<br /> <br /> <br /> <br /> Simple question d'approvisionnement en sang frais.
C
Qu'est-ce que t'es drôle!!! mais qu'est-ce que t'es drôle!!!! non c'est pas un livre qu'il faut écrire, c'est un ONE WOMAN SHOW!!!! je suis totalement fan!
Publicité